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    Logique moderne | 
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       Les travaux de Leibniz, (1646-1716) notamment   sa définition de l’identité à partir des propriétés communes et son projet   d’établir une langue bien définie, capable de fournir une caractéristique   universelle, esquissèrent de nouvelles perspectives pour la recherche logique.   Un écho se fit entendre avec le projet de Kant de développer une   pensée pure, détachée de toute intuition. 
    Il fallut cependant attendre le XIXe siècle pour que le   formalisme se développât à nouveau, d’abord dans le prolongement des   mathématiques avec la Recherche sur les lois de la pensée (1854) de   George Boole, puis avec la publication de l’Idéographie (1879) et les Recherches logiques (1916-1925) de Gottlob Frege. En quelques années, l’ensemble de ces travaux aboutirent à   l’élaboration d’un système de signes. L’ouvrage intitulé les Fondements de   l’arithmétique (1884) de Frege montra que l’unité est un concept, et non la   propriété d’un concept ou d’un objet. Il définit le concept comme une fonction   dont les caractères décrivent les objets auxquels il fait référence, et   l’affirmation de leur existence comme la simple négation du nombre   zéro.  | 
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    Logique et mathématique, ou logique symbolique, le logicisme, | 
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      Prolongeant cette approche, Bertrand   Russell et Alfred North Whitehead rédigèrent les Principia Mathematica (3 vol., 1910-1913) en formalisant l’ensemble des   questions qu’ils traitaient. Le système logique de Russell et Whitehead couvre   une gamme d’arguments possibles nettement plus étendue que celle des arguments   que l’on peut couler dans la forme d’un syllogisme. Il introduit des symboles   représentant des propositions complètes et les conjonctions qui les relient   telles que « ou, et » et « si..., alors... ». Il utilise des symboles différents   pour le sujet logique et pour le prédicat logique de la phrase, et d’autres   symboles pour les classes, les membres des classes et la relation d’appartenance   et d’inclusion dans une classe. Il se distingue aussi de la logique classique en   ce qui concerne la présomption de l’existence des choses auxquelles les   propositions universelles se réfèrent. La proposition « Tous les A sont des B »   signifie pour la logique moderne « Si quelque chose est un A, alors c’est un   B », proposition qui ne présuppose pas, à la différence de la logique classique,   qu’un A quelconque existe. 
     
      
        L’ambition de la logique mathématique, ou   logique symbolique, fut de fonder les sciences et de résoudre les problèmes de   la philosophie, par l’utilisation d’un langage réduit à des   formules de type logico-mathématique. 
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    RUSSELL, 
      WHITEHEAD,  | 
  
  
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    Logique déductive ou inductive,  | 
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      La logique aristotélicienne et la logique symbolique constituent toutes deux des   systèmes de logique déductive. En un certain sens, les prémisses d’un argument   valable contiennent déjà la conclusion, et la vérité de la conclusion résulte   avec certitude de la vérité des prémisses. 
       On s’est aussi attaché à construire   des systèmes de logique inductive, où les prémisses sont des propositions   singulières dont on tire une conclusion générale ; dans ce cas, la vérité de la   conclusion ne découle de celle des prémisses que de manière probable. La plus   remarquable contribution à la logique inductive fut apportée par le philosophe   britannique John Stuart MILL qui, dans son Système de logique   inductive et déductive (1843), formula les méthodes démonstratives qui   caractérisent, selon lui, la science empirique.  
      Au XXe siècle, cette recherche   s’est étendue au domaine de la philosophie des sciences. Elle est   étroitement liée à la branche des mathématiques appelée théorie des   probabilités. 
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    au delà du tiers exclu,  | 
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    La logique classique et la logique moderne présupposent l’une et l’autre que   toute proposition bien construite est soit vraie soit fausse. Ces dernières   années, on note des tentatives pour développer des systèmes de logique dits   « plurivalents » dans lesquels une proposition peut avoir une autre valeur que   « vrai » ou « faux ». Dans certains systèmes, il s’agit simplement d’une   troisième valeur neutre ; dans d’autres, d’une valeur de probabilité exprimée en   fraction entre 0 et 1 ou entre - 1 et + 1. Un autre développement récent   consiste à élaborer des systèmes de logique modale qui représentent les   relations logiques entre énoncés de possibilité et d’impossibilité, de nécessité   et de contingence. Enfin, la logique déontique constitue un autre prolongement,   qui a trait à l’étude des relations logiques régissant les énoncés juridiques et   moraux, comme les commandements et les devoirs.
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    Domaines connexes | 
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    La sémantique, ou étude de la fonction signifiante du langage, est   étroitement liée à la logique ; de même, l’épistémologie, ou   philosophie des sciences, qui étudie les conditions de vérité des énoncés   scientifiques ; la psychologie du raisonnement analyse les   processus mentaux intervenant dans le raisonnement. Certains traités de logique   abordent ces sujets, mais, en règle générale, l’attention se limite aux   relations logiques entre propositions.
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